Pain suisse affiché, pain suisse dégusté
Pour permettre l’achat délibéré de produits suisses, également dans la vente en vrac, et éviter toute confusion, une déclaration écrite obligatoire pour le pain et les pâtisseries entre en vigueur le 1er février 2024, avec une période de transition d’une année.
Les Suisses et les Suissesses adorent leur pain et leurs produits de boulangerie. Lorsqu’ils rentrent de vacances, beaucoup d’entre eux se réjouissent de pouvoir déguster un produit du terroir à base de céréales, qu’il s’agisse de tresse, de croissants ou de pain. L’amour pour notre patrimoine culturel suisse est aussi mis en évidence par l’étude représentative de l’institut d’études de marché Link 2023 : 92 pour cent des personnes interrogées consomment régulièrement du pain et 89 pour cent préfèrent le pain suisse. Mais les produits céréaliers que nous achetons en Suisse, que ce soit en magasin ou au comptoir ou que nous consommons dans les restaurants sont-ils vraiment exclusivement du pain suisse ? Non, ce n’est plus le cas depuis longtemps, car les importations de produits de boulangerie et de pâtisserie ont considérablement augmenté ces dernières années. Si les consommateurs et consommatrices pensent naturellement que les croissants qu’ils savourent au petit-déjeuner ou le pain qui accompagne leur saucisse grillée proviennent de Suisse, il est toutefois possible que ces produits aient été importés de l’étranger. La déclaration écrite obligatoire pour l’origine de pain et des pâtisseries en vente en vrac est tout à fait judicieuse car en plus d’aller dans le sens d’une information plus transparente et plus simple de la clientèle, mais aussi d’une décision d’achat plus rapide et plus consciente, elle est dans l’intérêt de notre industrie agro-alimentaire et de la Suisse en tant que site de production.
Les consommateurs et consommatrices y trouveront leur compte
La déclaration écrite indiquant l’origine du pain et des pâtisseries s’appliquera désormais également aux produits en vente en vrac avec une période de transition d’une année. Elle offre aux consommateurs et consommatrices différents avantages : ils/elle peuvent choisir rapidement et en toute connaissance de cause des produits locaux, ou non, ce qui facilite leurs achats. En outre, ils/elles sont assurés d’acheter un produit suisse de qualité supérieure, riche en nutriments et produit de manière durable. Et, dernier avantage mais non des moindres, ils/elles montrent leur engagement en faveur de l’agriculture et des filières alimentaires suisses, c’est-à-dire des entreprises suisses de production et de transformation, et donc des céréales, de la farine et du pain suisses. Pour Urs Wellauer, directeur de l’Association suisse des patrons boulangers-confiseurs (SBC), il s’agit aussi d’envoyer un signal puissant en faveur de la tradition et de la préservation de notre patrimoine culturel suisse. En effet : « Le pain suisse et les pâtisseries des boulangeries-confiseries traditionnelles sont des produits durables, digestes et de fabrication véritablement artisanale. De plus, les boulanger/-ères et confiseurs/-euses artisanaux misent sur des matières premières provenant de la région ou de Suisse. Avec la déclaration d’origine pour le pain et les pâtisseries, on aura la preuve noir sur blanc de l’origine suisse ou étrangère des produits proposés à la vente en vrac. »
Les boulangeries-confiseries pourront mettre en œuvre l’obligation de déclaration grâce à la marque «Pain suisse» qui servira de signe distinctif pour les consommateurs et consommatrices. Selon la devise : Pain suisse affiché, pain suisse dégusté.
